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Après « Croisades », une pièce qui porte un regard poétique et symbolique sur les conflits,nous avions envie de nous ancrer dans la réalité et d’écrire nous même notre histoire, de trouver la poésie dans des faits réels et de soutenir notre travail par une recherche artistique et historique.Nous cherchons à ré imaginer le passé, à créer une réalité inventée qui dépasserai l’Histoire.

 

Si « Croisades » était la somme de tous les conflits du 20esiècle ; notre nouveau projet parlera davantage de ceux qui refusaient de marcher dans le rang, des rêveurs et des optimistes infatigables qui étaient rejetés de toutes parts et qui en payaient souvent le prix fort.Nous voulons réactiver ce passé puissamment douloureux, mais de façon à avancer dans notre histoire, afin de nous ouvrir de nouvelles perspectives.La polémique autour des faits ne nous fait pourtant pas douter de la nécessité de les mettre en scène.De chercher comment aborder ces questions au théâtre aujourd’hui, quelles formes imaginer pour rendre compte de notre histoire commune.L’histoire de deux peuples pris en otage par leur passé et par leur mémoire collective.

 

Nous nous sommes alors de nouveau penchés vers nos propres histoires, sur cette notion de transmission. Qu’il s’agisse d’une mémoire, d’un savoir, d’un lieu, d’un objet, d’une culture ou d’une colère.Notre enquête commence ici en Europe, dans les cendres des camps d’extermination, et elle nous amènera vers le Proche-Orient et ses promesses, en Israël, en Palestine et au Liban mais aussi au Maghreb.Nous voyagerons dans le temps à l’aide de films et d’archives, de témoignages et du travail des historiens pour dessiner sur scène un portrait de ce que pouvaient devenir la Palestine et Israël et de ce qu’elles sont devenues aujourd’hui. La carte du monde devant nous, nous retracerons les chemins de nos protagonistes.

 

De 1948 à nos jours, des chemins de l’exil et du retour, des liens faits et défaits constamment avec notre passé et avec nos histoires, des parents qui vivent pour transmettre et d’autres enfants qui héritent du silence. Des peuples qui portent leurs maisons sur le dos.Dans nos cultures qui transmettent l’idéal de la terre comme quête absolue, qui s’abreuvent d’images mythiques faites de lait et de miel, cette illusion transmise de génération en génération n’est-elle pas finalement aussi valable que la réalité ? Ou plutôt, l’illusion peut-elle valoir mieux que la réalité ?Cette nouvelle création sera l’occasion d’approfondir non seulement notre “méthode” mais également de continuer à développer le travail amorcé sur “Croisades”. Le mélange des langues, la recherche d’images, de tableaux, d’architecture scénique.Comme toujours, nous pensons que le processus et les rencontres pour construire un spectacle doivent en devenir le sujet même.

 

La première partie de la résidence s’est déroulée à Jaffa en Israël/Palestine. À la fin de cette période nous nous sommes mis dans la peau de notre groupe de dissidents pour tourner en 8mm les courts métrages fictifs qui seront projetés pendant le spectacle.Puis la deuxième période s’est déroulée à Paris au Théâtre du Soleil.

La création des OPTIMISTES

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