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“Croisades” est une création collective regroupant des comédiens israéliens, palestiniens, franco-libanais, franco-iranien, marocain et espagnol.

 

C’est à Saint-Jean d’Acre en Israël-Palestine, ville de croisades où l’Histoire continue encore de faire des siennes, que nous avons décidé de commencer notre chemin.En 2009, est né alors le « Akko Project ».Le but premier de ce projet était la création de deux spectacles explorant chacun différents aspects des conflits méditerranéens. Ils furent présentés à l’occasion de la 30e édition du Festival International de Théâtre de Saint-Jean d’Acre, du 4 au 8 octobre 2009.

La pièce « Seawall » fut spécialement écrite pour ce projet par Boaz Gaon (Israël), Taher Najib (Palestine) et Debo Alwanatuminu (Angleterre), et mise en scène par Mikaël Ronen. Elle traitait la période de la fin du Mandat Britannique, comme point névralgique dans l’histoire du Proche-Orient.A travers les narrations des trois protagonistes – un militant juif, un résistant palestinien et un officier britannique - le public se retrouvait face à la création de l’Etat d’Israël, la « Nakba » palestinienne et face également aux intérêts des officiers britanniques postés en Palestine.Le spectacle de la compagnie « Conflict Zone Arts Asylum » réunissait 10 artistes venant d’Angleterre, de Palestine et d’Israël, et était sous-titré en arabe, en hébreu et en anglais.

 

Notre compagnie monta « Croisades » de Michel Azama. Ici la guerre devient une métaphore de la condition humaine, entraînant le public, par un tourbillon de rencontres, dans l’histoire des conflits ayant marqués le pourtour méditerranéen, des Croisades à nos guerres actuelles. Les morts et les vivants se croisant sur scène pour partager avec le public une histoire de guerre qui n’en fini plus.La pièce fut mise en scène par Ido Shaked, et regroupait des acteurs français, libanais, israéliens, palestiniens, espagnol, marocain et iranien.

Dans cette optique, nous avons fait traduire la pièce en hébreu par Eli Bijaoui et en arabe par Ula Tabari. Elle fut jouée en arabe, en hébreu et en français, et intégralement sous-titrée en arabe et en hébreu.

Pendant cette résidence, nous avons mis en place des ateliers de théâtre hebdomadaires avec deux groupes d’adolescents ; le premier dans un lycée israélien et l’autre au sein du centre communautaire arabe, le « Sarraya ». Ces ateliers avaient pour thème « Ma ville » et exploraient la vision comique des adolescents sur leurs lieux de vie à travers le travail du masque et de l’improvisation.

Vivre et créer dans une ville où la coexistence entre israéliens et palestiniens est en danger permanent nous a permis d’être au plus près des thèmes dramatiques de la pièce et de l’histoire de nos personnages.

La Création

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